Banlieue nordJe m'appelle Johnny Rockfort
Je suis né dans la Banlieue Nord
J'ai grandi sur les trottoirs
J'ai pas choisi d'etre un zonard
Ma mère est devenue folle
Parce que mon père buvait trop
A quinze ans j'ai quitté l'école
Et j'ai pris le premier métro
Bateau toujoursBateau départ
Bateau hasard
Bateau au revoir
Bateau regard
Bateau la terre
Tour d'univers
Bateau espoir
C'est un voyou(C’est un voyou)
(C’est un voyou)
(C’est un voyou)
(C’est un voyou)
Je marche dans la rue
Je suis inconnu
J'ai rien fait
Ces petits riensEt les jours se fanent
Comme les années
Le programme ne changera plus jamais
Et tes joues se fardent
Pour mieux étouffer
Le sillon des larmes que j'avais laissées
Je le sais je m'y prends bien
Couleurs D'AutomneEt dans ses rêves
Aux couleurs brèves
Elle me fait l'amour au milieu des oiseaux
Quand elle se lève,
Quand elle se lève, entre ses lèvres
pour tout me raconter elle cherche ses mots
Et je me dis
Elle a les yeux couleur d'automne
Dancing samediMême quand la vie fout le camp
On parle encore d’argent
Pour un enterrement décent
Moi face à l’océan
Je me sens pas bien grand
Je tends les mains vers le vent
Comme un amant
Dieu que l'amour est tristeBaisers d'amoureux baisers langoureux
Que le monde est malheureux
J'avais rêvé si fort
D'un autre décor pour ma mort
J'ai voulu t'emmener
Pour une lune de miel
Au San Salvador
Et te faire l'amour
Evelyne Et MoiEvelyne et moi, je le sais on avait des choses à dire
Evelyne et moi, des choses à construire
Evelyne et moi
On ne savait pas que j'allais mourir
Evelyne et moi, je le sais on avait le même souvenir
Evelyne et moi, les mêmes plaisirs
Mon frère me disait
Que ça ne devait
FranceFrance, tu danses avec moi
Caresse mes doigts
Danse dans mes bras
Dans ce silence
Qui parle si bas
Ne me trompe pas
Ne me trahis pas
Fais-moi confiance
J'entends cogner ton coeurJ'entends cogner mon cur
Dans soixante treize heures
Je pourrai t'embrasser
Pour mercredi, j'ai tout organisé
Et dans une voiture
A cent mètres du mur
Dans Rudower Allée
Lilli et moi nous viendrons vous chercher
Je Ne Suis Pas Un HerosLes coups de poings dans l'âme
Le froid de la lame qui court
Chaque jour me pousse
Un peu plus vers la fin
Quand je monte sur scène
Comme on prend le dernier train
Même les soirs de drame
Je veux de l'orJoueur de poker
Et flambeur d’oseille pour la frime
J’ai le sens des affaires
J’ai même été
Un des meilleurs chasseurs de prime
Avant de vendre ma mère
J’ai tout organisé
L'azizaPetite rue de casbah au milieu de Casa
Petite brune enroulée d'un drap court autour de moi
Ses yeux remplis de pourquoi cherchent une réponse en moi
Elle veut vraiment que rien ne soit sur dans tout ce qu'elle croit
Ta couleur et tes mots tout me va
Que tu vives ici où là-bas
Danse avec moi
La porte est closeLa porte est close
Je voudrais sortir de l'enfer
La porte est close
Ma tête explose
Ils ont emmuré nos terres
Oh! ma tête explose
La vie ne m'apprend rienQui ose dire qu'il peut m'apprendre les sentiments
Ou me montrer ce qu'il faut faire pour être grand
Qui peut changer ce que je porte dans mon sang
Qui a le droit de m'interdire d'être vivant
De quel côté se trouvent les bons ou les méchants
Leurs évangiles ont fait de moi un non-croyant
Lady MarlеnePrès du mur
Assis sur le côté
Ma tête dure
Rampait encore
Au pavé lustré
Je le savais
J'arriverais
Le Blues Est BlancJe vous parle de ces drôles de soir
Qui font qu'on se sent comme sur un sol mouvant
De ces instants bizarres
Où tout devient beaucoup trop grand
La nuit prend un goût de gardénal
Quand on aperçoit plus la lueur du phare
Que l'eau entre dans les cales
Le chanteurJe me présente je m'appelle Henri
Je voudrait bien réussir ma vie
Être aimé
Être beau gagner de l'argent
Puis surtout être intelligent
Mais pour tout ça y faudrait que je bosse à plein temps
Je suis chanteur je chante pour mes copains
Les petits lolosPoupées gonflées à l’hydrogène
Roulées comme des sirènes
Qui s’envolent
On peut les trouver à cinq heures
Devant les écoles
Les lolitas
Une à moi
Lipstick PolychromeC'est petit joli c'est doux c'est fort
C'est plein de couleurs
Pour l'amour l'ennui ou pour la mort
Pour sucrer les pleurs
Rouge au cœur
Lipstick pour les hommes
Lipstick pour les femmes
Lise AltmannMaman aujourd'hui si je t'écris
C'est pour te dire mon souci
Une chose que je ne comprends pas
Est arrivée au pensionnat
Deux messieurs en manteau long
Au volant d'une traction
Sont venus pour emmener
LucieLucie, oh Lucie
Qu'est ce qui t'amène
Oh Lucie, oh Lucie
Qu'est ce qui te gène
Toute la ville t'appartient
Toute la ville est dans tes mains
Le reste n'est qu'histoire ancienne
Tu connaissais déjà la fin
Me laisse pas m'en allerEt si tu m'aimes
Si c'est un problème
Je reste quand même
Pour te câliner
Et si j'ai de la fièvre
Je m'endors sur tes lèvres
Et je vide mes peines
En baisers salés
Mon fils ma batailleÇa fait longtemps que t'es parti
Maintenant
Je t'écoute démonter ma vie
En pleurant
Si j'avais su qu'un matin je serais là sali jugé sur un banc
Par l'ombre d'un corps que j'ai serré si souvent
Pour un enfant
Mon pauvre GunterMon pauvre Gunther
Deux ans et trois mois
Que je ne peux plus
Te serrer dans mes bras
Et le chagrin me tutoie
Mon pauvre Gunther
Ne pleure pas pour tout ça
Mona Lisa suiteLa première fille de ma vie
Je ne m'en souviens plus très bien
Je ne lui avais rien promis
Et je lui ai rendu sa main
Je l'ai quittée pour une blonde
Pour trois minutes et vingt secondes
Je me souviens qu'elle avait rit
De mes débuts dans un lit
Partir avant les miensPetite foule danse
Autour d'un corps s'endormant
Douceur immense
Pour le départ d'un parent
Calmement
Peint aux couleurs de l'artifice
Des bleus lisses et roses et blancs
Et lentement
Pas plus intelligentSous mon ciel il faisait mauvais temps
Il y avait trop de vent
Je voulais m'en aller, je n'étais pas content
Mes amis me disaient pourtant
Que j'avais du talent
S'occupaient de ma vie et buvaient ca les regarde
Mais j'étais intelligent ca les regarde
Moi je n'avais pas besoin d'argent non, non, non
Pauvre NicolasPauvre Nicolas s'en allait à l'école
Quant il avait fini de boire son bol
De chocolat, pauv'Nicolas
En passant par l'avenue Casanova
Avec son cartable et son écharpe en soie
Parlait tout bas, pauv'Nicolas.
C'est pas ma faute à moi
Si c'est comme ça.
Petit homme mort au combatEtendu
Noyé de poussière
Un enfant fixe le néant
Le front humide entouré d'un turban
Qui dit que Dieu est grand-and
Dans son dos
Mouillé de sueur
Petite AngelFaut vraiment que je dise à Angèle
Qu'ici c'est la révolution
Que tous les mômes foutent en l'air les poubelles
De la région
Qu'elle prenne sa bécane qu'elle sorte de chez elle
Qu'elle laisse tomber son feuill'ton
Pour me donner sur ces jeux rebelles
Une explication
Pour Faire Un DisqueEt pour faire un disque
Il faut avoir fait tant de chemin
Juste un peu d'ivresse
Et beaucoup de chagrin
Regarder le monde Et admettre qu'on n'est presque rien
Faire un peu le vide
Et tendre la main
PromenadeMon amie Yantsé et moi
Promenade, promenade,
Mon amie Yantsé et moi
En marchant sur l'eau comme Jésus
Mon amie Yantsé et moi
On fait des bébés chinois
quand on arrive en villeQuand tout l'monde dort tranquille
Dans les banlieus dortoirs
C'est l'heure où les zonards
Descendent sur la ville
Qui est-ce qui viol' les filles
Le soir dans les parkings
Qui met l'feu aux buildings ?
C'est toujours les zonards
RevolucionQuand les canons résonnent
Comme pour annoncer le mauvais temps
Les femmes frissonnent
Et sous leurs jupons cachent les enfants
Elles prient la madone
Blessent leurs genoux en suppliant
Mais qu'est-ce qu'elle leur donne
En échange de leur dévouement
Sauver l'amourPartir effacer sur le Gange
La douleur
Pouvoir parler à un ange
En douceur
Lui montrer la blessure étrange
La douleur
D'un homme qui voudrait trouver
En douceur
Toi et moiOn se parle on ne se dit rien
Toi et moi
La tour de Babel j’y crois pas
On pourrait s’envoler plus loin
Toi et moi
C’est pas la vie qui nous retient
Mais voilà
Tous Les Cris Les S.O.S.Comme un fou va jeter à la mer
Des bouteilles vides et puis espère
Qu'on pourra lire à travers
S.O.S. écrit avec de l'air
Pour te dire que je me sens seul
Je dessine à l'encre vide
Un désert
Tous les cris les SOSComme un fou va jeter à la mer
Des bouteilles vides et puis espère
Qu'on pourra lire à travers
S.O.S. écrit avec de l'air
Pour te dire que je me sens seul
Je dessine à l'encre vide
Un désert
Tout les cris les S.O.SComme un fou va jeter à la mer
Des bouteilles vides et puis espère
Qu'on pourra lire à travers
S.O.S. écrit avec de l'air
Pour te dire que je me sens seul
Je dessine à l'encre vide
Un désert
Vendeur de larmesComme ces enfants de putains qui chantent
Les années soixante
Style Bob Dylan
Qui nous refourguent des chansons de rien
Juste pour nous piquer nos femmes
Petits malins chanteurs de demain
Sur de grands refrains d'hier
Piquer un sac même à un vieux
Vendeurs de larmesComme ces enfants de putains qui chantent
Les années soixante
Style Bob Dylan
Qui nous refourguent des chansons de rien
Juste pour nous piquer nos femmes
Petits malins chanteurs de demain
Sur de grands refrains d'hier
Piquer un sac même à un vieux
Vivre Ou SurvivreHeure sonne matin
Pleure chagrin
Et repasse le film humide
Du passé dans les yeux
Court bien trop court
Notre amour
Et les appels au secours