- Assiste et exploite
À l'école on t'a laissé croire que la vie serait facile
Pourtant tu t'es heurté très tôt à un terrain hostile
Tu comptais sur la liberté, tu connais aujourd'hui
Le sentiment d'être exclu de ton propre pays
Dépendant des subsides que te verse l'Etat
Tu n'as aucun poids sur ton futur
Tu ne trouves aucun moyen légal de t'en sortir
Mais partout l'indifférence derrière les beaux sourires
- Jeunesse
A d'autres les photos
De vedettes en maillot
Menant leurs vies faciles
Mais inutiles...
À d'autres le déclin
Le rêve américain
Le vertige des drogues
Des catalogues
- Joli temps de crise
C'était un joli coup de bourse, entre deux parties de golf
Razzia sur le marché des populations affamées
Dans l'hémisphère sud, quelques milliers de paysans s'exilent vers les villes
Et des villes vers l'occident
Joli coup de bourse
Joli temps de crise
- Proletaires hereditaires
Voici la foule immense de nos ancêtres,
Mineurs, laboureurs, marins-pêcheurs ou charretiers
Aux mains calleuses et aux reins cassés.
Nous sommes les descendants d'ouvriers, de paysans
Notre unique héritage c'est leur sang de sédentaires
Nous sommes les descendants d'ouvriers, de paysans
Nous sommes les prolétaires héréditaires
De leur sueur, ils ont baptisé les champs
- Pur et dur
Pour ton contemporain dépourvu d'idéal,
Qui conçoit l'existence comme un grand carnaval,
Tu es un rabat-joie, marginal et sinistre,
Un rat pestiféré ; tu es un anormal !
Là où il s'enflamme, tu manques de sang-froid.
Là où il se libère, tu te sens à l'étroit.
Tu te tiens à l'écart des endroits où il va
Oublier son honneur sans se demander pourquoi.