Assez dormiChandelle on part
Hop ! Debout
Et brûlons par
Les deux bouts
Assez dormi
Mon ami
Allons plus vite
Trop tardQui qu'en veut, mes philanthropes,
De mes renonculacées ?
Qui veut de ma fleur d'hysope
Et qui veut de mes pensées ?
Non, trop tard, jeune homme,
La fille est déjà mariée
Non, trop tard, curé,
AnonymeLorsque s'éteint la ville
Et que dorment les parents
Toutes les jeunes filles
Se lèvent prudemment
Toutes les filles, toutes les filles en sautillant
Tenant leurs escarpins délicatement
Elles s'en vont malgré le vent
Dans les bois et dans les champs
Cet AmourSi violant
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Chevaux toujoursChevaux, chevaux, pavés, sabots, pavés
Sabots, glaise et sabots, chevaux et routes
Chevaux et nuits, ô grands chevaux levés
À l'horizon dans les soleils qu'ils broutent
J'ai des chevaux qui traversent mes flammes
Foulant ce feu comme un herbage vert
J'ai des rumeurs de chevaux dans mes drames
Dans l'eau du tempsDans l'eau du temps qui coule à petit bruit
Dans l'air du temps qui souffle à petit vent
Dans l'eau du temps qui parle à petits mots
Et sourdement touche l'herbe et le sable
Dans l'eau du temps qui traverse les marbres
Usant au front le rêve des statues
Dans l'eau du temps qui muse au lourd jardin
Le vent du temps qui fuse au lourd feuillage
Each Man Kills The Thing He LovesEach man kills the thing he loves, by each let this be heard. Some do it with a
bitter look, some with a flattering word. The coward does it with a kiss, the
brave man with a sword. Some kill their love when they are young, some when
they are old. Some strangle with the hands of lust, some with the hands of
gold. The kindest use a knife because, the dead so soon grow cold. Some love
too little, some too long, some buy and other sell. Some do the deed with so
many tears, and some without a sigh. For each man kills the thing he loves, yet
each man does not die.
Embrasse-MoiTe fais pas de bile
Te fais pas d' souci
Tu sais, tu sais que je t'aime
Fermons, fermons les persiennes
Vive la nuit, vive la nuit
Pourvu, pourvu que tu m'aimes
Toute une nuit, toute une nuit
Sous le ciel de notre lit
Gai carnivoreBroute créature
Afin que ça dure
Encor
De voir s'enflammer
D'amour ton âme et
Ton corps
Grignote tout cru
India SongIndia Song
Chanson,
Toi qui ne veux rien dire
Toi qui me parles d'elle
Et toi qui me dis tout
Ô, toi,
Que nous dansions ensemble
J'ai La Memoire Qui FlancheJ'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien
Comme il était très musicien, il jouait beaucoup des mains
Tout entre nous a commencé par un très long baiser
Sur la veine bleutée du poignet, un long baiser sans fin
J'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien
Quel pouvait être son prénom et quel était son nom
Il s'appelait, je l'appelai, comment l'appelait-on?
Pourtant c'est fou ce que j'aimais l'appeler par son nom
L'amour flouOn s'est tombé au creux du vague à l'âme
D'un commun cafard
On s'est causé à cause de la flamme
D'une allumette dans le noir
Dans la fumée des cigarettes
J'ai pas vu s'envoler ma vertu
J'ai pas eu le temps de faire la coquette
Que déjà j'étais dans les nues
L'homme d'amourPour une valse
Avec un homme d'amour
Pour qu'il m'enlace
Jusqu'à la pointe du jour
Je donnerais ma vie
Je donnerais mon cœur
Je m' donnerais et puis, et puis
Y aurait de la douceur
L'horlogerPlein soleil sur le p'tit banc de notr' rencontre
La petit' pelouse de nos beaux jours
Dans le p'tit square de mes amours
Les papillons tournaient en rond
Dans le p'tit square de mes amours
Un petit banc, chaque jour
Me rappelle notre rencontre
La Peau LeonJ'aime ton odeur, ta saveur Léon
T'es pas beau Léon
T'as les cheveux longs
Mais je t'ai dans la peau
Mais je t'ai dans la peau
Mais je t'ai dans la peau, Léon
Je ne suis pas jolie, jolie
Nous ne sommes pas beaux, beaux, beaux
La peurC'est pas tant la peur du tonnerre
Avec son grand zigzag
C'est pas tant la peur des années
Avec leurs grands zodiaques
C'est pas tant la peur de l'enfer
Avec son grand tic-tac
C'est pas tant la peur de l'hiver
Avec son grand colbac
La vie de cocagneJe rêve toujours d'me tirer, d'me barrer,
D'me tailler, de foutre le camp
Moi qu'aimerais tant m'arrêter d'cavaler
Prendre le temps
D'avoir des chats, des petits chats,
Des chiens, des tas d'enfants,
Un vieux fauteuil au coin du feu
Où me laisser glisser à deux,
La vie s'envoleJamais je ne t'ai dit que je t'aimerai toujours
Ô mon amour
Jamais tu ne m'as promis de m'adorer
Toute la vie
Jamais nous n'avons échangé de tels serments me connaissant,
Te connaissant
Jamais nous n'aurions cru être à jamais pris par l'amour nous qui étions
Si inconstants
Le Blues IndolentJe suis indolente, mes yeux sont vagues, vagues, vagues
Et je balance mes hanches vaguement
Mes lèvres remuent, fardées de mots si vagues, vagues
Les passants hésitent en me croisant
Le temps maudit toujours les presse
Le vent si lent pour celle qui attend
Le temps me berce de paresse
Alors je chante sans fin ce vague chant
Le nombrilJe suis le nombril du monde
Tu es le nombril du monde
Le nombril, le nombril
La Lune aussi est le nombril du monde
La Lune aussi est le nombril du monde
Je t'ignore, tu m'ignores
La Lune aussi nous ignore
Le tourbillonElle avait des bagues à chaque doigt
Des tas de bracelets autour des poignets
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m'enjôla
Elle avait des yeux, des yeux d'opale
Qui me fascinaient, qui me fascinaient
Y avait l'ovale de son visage pâle
De femme fatale qui m'fut fatal
Le Tourbillon de la VieElle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui sitôt m’enjôla
Elle avait des yeux, des yeux d’opale
Qui m’fascinaient, qui m’fascinaient,
Y avait l’ovale d’son visage pâle
Le Tourbillon La VieElle avait des bagues à chaque doigt
Des tas de bracelets autour des poignets
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m’enjôla
Elle avait des yeux, des yeux d’opale
Qui me fascinaient, qui me fascinaient
Y avait l’ovale de son visage pâle
Les Mains Sur Les TempesLes mains sur les tempes
Abritant nos regards
Autour de la lampe
Nous rêvions le soir
Nous cherchions les horizons
De nos dix-sept ans
D'autres lieux faits d'un présent
Tendu vers l'avenir
Les MensongesLorsque tu me regardes, je le vois bien
C'est vraiment vrai que ton regard s'en va
Et passe à travers moi
Pour se perdre au-delà de moi
Et quand je te demande
Sans cesse à quoi tu songes
Crois-tu que je n'sens pas
Les Mots De RienL'amour s'exprime avec des mots comme ça
Des mots de tous les jours
Des mots tout gris des petits mots de rien
Des mots de rien du tout
On dit au saut du lit :
"Bonjour, il fait beau, as-tu bien dormi ?"
Ces mots si tendres au tendre écho
Moi Je PrefereIl paraît qu'ils ont tort
Ceux qui n'ont pas le goût à prendre
Ceux qui n'ont pas d'ennemi
A clouer, à brûler
Ceux qui aiment mieux les hommes
Vivants plutôt que morts
Il paraît qu'ils ont tort
Comm' c'est curieux, moi je préfère
Quelle HistoireAlbum: Jeanne chante Jeanne
Cet homme est là qui me regarde
Je m'y accroche par mégarde
Je n'ai pas su baisser les yeux
Il semble en être très heureux
Il prend cela pour un aveu
Mes yeux sont noirs, les siens sont bleus
Rien N'arrive PlusRien n'arrive plus dans les bois de Mai
Sur la douce mousse au temps du muguet
On a oublié comment y aller
Les p'tits chemins creux pour y arriver
Ils sont effacés les ch'mins détournes
Vers les bois de Mai fleuris de muguet.
Sur la nappe blanch' parmi les cristaux
Tu m'agacesAïe !
C'est fou
C'que ça m'énerve
Quand tu rajustes
Sadique !
Au soleil
Tes jarretelles
Roses