- Apres l'Ombre
Ce matin, près du bois
elle se tenait là, près de moi
dans les Forêts, elle s'engouffre,
m'attirant dans son souffle.
Dans la Terre plus de pas
dans les Pierres plus de toi
- Effet de nuit
La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette
De flèches et de tours à jour la silhouette
D'une ville gothique éteinte au lointain gris.
La plaine. Un gibet plein de pendus rabougris
Secoués par le bec avide des corneilles
Et dansant dans l'air noir des gigues nonpareilles,
Tandis que leurs pieds sont la pâture des loups.
Quelques buissons d'épine épars, et quelques houx
- L'Echappee
Un jour je me réveillerai, les yeux noirs couleur bitume,
et je pleurerai des larmes de Goudron,
les Poumons noirs,
le cœur engourdi comme un oiseau loin de son nid.
L'air pur me Manque, le bruit des gens autour m'angoisse
la ville s'immisce peu à peu dans ce corps maigre qu'est le mien
obstruant ainsi mes rêveries joyeuses d'un idéal qui s'éteint.
- Le reproche
Quoi! vous avez ma vie avec tout mon visage
Et mon corps qui est nu,
Et qui frissonne tout du don et de l'usage
Que vous en avez eus!
Quoi! votre bouche avide a respiré ma bouche
Et je fus en vos mains
Celle qui vit et qui soupire et dont on touche
- Les Feuilles de l'Olivier
J’ai toujours connu cet olivier
Petit, robuste et tellement beau
Mais un jour il fléchira
Ses feuilles vertes resteront au sol.
Puis petit à petit, disparaitront sous la terre.
C’est peut-être tant mieux pour lui,
Et qui sait ? Il aura certainement repoussé ailleurs…
Aussi longtemps que je vivrai,
- Song for Mountains
J'ai rêve de grands paysage verts et d'un soleil perçant les nuages,
d'une eau pure et étincellante, de l'odeur des bois et de la terre.
Chaque hiver, j'espère qu'en disparaissant, la neige me dévoilera Ton vrais visage.
Vois-tu ce blocs gris? Ce sont les nouveaux rochers, il n'y pousse pas de mousse.
Vois-tu ces grands bâtons droits? Ce sont les nouveaux abres.
Vois-tu ces grands bâtons droits? Ce sont leurs nouvelles armes.
- Sur Les Quais
Sur les quais, sur les quais elle rêve
Sur les quais, sur les quais elle les attend.
Dans les flots c’est elle qu’elle voit,
Le fleuve l’emporte loin loin loin…
Pourquoi elle doit attendre ?
Attendre dans la lumière,
- Une Matinee D'hiver
Nous avons donc fait ce voyage,
Un après-midi d’Automne.
Nous caressons des pieds la cime des montagnes
Et dormons l’un près de l’autre, main dans la main.
Je souris désormais
Aux ciels gris de Septembre
Et flotte dans l’infini