C'est ca le bluesVous pouvez tout m'dire je s'rai fort allez-y
est-ce que ça ira mieux demain
une femme vous quitte et ça vous
rend complètement crazy
tout devient moche et c'est la fin
Le coeur qui fait mal
le spleen qui s'installe
C'est la nuitC'est l'heure des privilèges
l'heure du silence appuyé
qui s'installe en maître comme un grand roi sur son siège
vous vous couchez elle se lève
elle c'est dans le noir qu'elle voit
c'est dans l'ombre qu'elle commence à glisser sur les tuiles des toits
C'est la nuit
Dites moiElle avait toujours
dans son porte monnaie
L'ile au tresor
et des pieces de un franc usees
un pinceau de poil de martre
pour mettre des rideaux bleus
aux fenetres de ses yeux
aux fenetres de ses yeux
Dites-MoiElle avait toujours dans son porte-monnaie
"L'île au trésor" et des pièces de un franc usées,
Un pinceau de poils de martre
Pour mettre des rideaux bleus
Aux fenêtres de ses yeux,
Aux fenêtres de ses yeux.
Un livre à la main sur le balcon,
Du blues, du blues, du bluesBonsoir vous voulez quoi
Une chanson d'amour où y a elle et moi
J'veux pas vous faire pleurer
Je m'en remettrai de mes malheurs vous savez
Vous aussi vous avez
Dans le coeur un morceau cassé
Et du style je soupire
Qu'est-ce-que vous allez dire
Est-ce la paix qui passe dans l'espaceEst-ce possible
est-ce déjà visible
est-ce la paix qui passe dans l’espace
Elle arrive
elle a déjà touché nos rives
écoute nos prières plaintives
InspirationJ'me jette à l'eau
et surtout surtout si j'me noie
prête-moi ta respiration
inspiration
J'ai cette histoire
sur l'bout d'la langue sur l'bout des doigts
aide-moi pour cette expiration
J't'aimais tell'ment fort que j't'aime encoreTu peux toujours croire, que les p'tites cases de la mémoire
peuvent s'ouvrir comme des tiroirs et laisser partir les souv'nirs
tu sais, j't'aimais tellement fort que j't'aime encore
j't'aimais tellement fort que j't'aime encore
Le bruit des fanfares, les trains qui entrent dans les gares
le tam tam des pays noirs pourront pas couvrir c'que j'vais dire
tu sais j't'aimais tellement fort que j't'aime encore
J'veux Pas Q'tu T'en AillesY'a quelque chose qui cloche d'accord,
Mais faut voir quoi,
Sans s'énerver.
Quelque chose est devenu moche et s'est cassé,
Va savoir quand.
Moi qui sais pas bien faire le thé,
Qu'est ce que je vais faire?
C'est un détail
Je Voulais Te Dire Que Je T'attendsJe mettrai mon coeur dans du papier d'argent,
Mon numéro d'appel aux abonnés absents.
Mes chansons d'amour resteront là dans mon piano.
J'aurai jeté la clé du piano dans l'eau.
J'irai voir les rois de la brocante.
"Vendez mon coeur trois francs cinquante."
Tu savais si bien l'écouter
Que ma vie s'est arrêtée
Joueurs de bluesTu t'mets l'cambouis sur les mains
ou tu mets le cap sur les îles
une mauvaise note au destin
ou un bon point si c'est facile
t'es dans la rue dans la ville
un walkman collé sur l'nombril
enfant noir femme de Toulouse
tous ceux qui chantent I was born to loose
L'homme OrangeCet homme étrange, dans un déshabillé orange
Qui arrête les passants, pour les vider de leur sang
Cet homme étrange, avec sa beauté qui dérange
Qui vous conduit vers un ailleurs, un monde pas forcement meilleur
Vous le suivez, vous le suivez,
La nuit vous en rêvez
La FamilleC'était pas la ville d'Angoulème
La petite piaule du quatrième
Mais tout réfléchi tout pensé
On s'est jamais senti serrés
Deux petits mômes et deux grandes personnes
Une dizaine d'étés et d'automnes
On a vécu là telle ment bien
A Drancy derrière Pantin
Lac BalatonUn jour, dans le soir en Automne, lac Balaton
Comme au rendez-vous des madones, lac Balaton
On voit s'avancer une ondine, au bout des seins deux églantines
Sur l'herbe mouillée de la rive, un enfant, lui crie, "ils arrivent"
Je vois à travers le brouillard
Des cavaliers et des boyards
Sur des cavades en furies
Le cabaret tziganeOn s'était sur les récifs jetés
comme deux zéros pointés
devant le mur crépi
des décrépitudes
Accrochés à la nacelle des jours
elle nous trouvait trop lourds
et descendait bas
Le phareDans la nuit,
Quand les cornes de brume beuglent,
Quand les chalutiers sont aveugles,
Camarades, le phare !
A la barre,
L'homme de quart chancelant s'épuise
Et nos cœurs écoutent l'hélice.
Le roi des fous et des oiseauxIl n'a jamais mis les rubans des conscrits au revers de son veston
Ni le bon pour les filles ni le bon pour les baisers et l'amour.
Il se tient à l'écart des danseurs à toutes les fêtes des moissons
Mais il suit à travers le village notre vieux garde au tambour.
Et il se frappe sur la poitrine quand il dévale la rue qui mène à l'église
Et il crie en tenant à la main sa paire de sabots :
"Je suis le roi des fous,
Les objets perdusJ'me trouve ici
perdu parmi
ces parapluies
dans le quinzième
ceux qui les sèment
s'y trouvent aussi
au bureau des objets trouvés au coin d'une rue
désemparé je suis comme ces objets perdus
Les ricochetsTu t'souviens à la communale quand je m'faisais dispenser d'gym
Et qu'on s'tirait d'ce gardénal, t'étais ma lollipop, mon dream
J'braquais ta station service, bébé Cadum
Et j'étais jaloux d'Elvis, US go home
On ruinait Fats Domino et les pieds dans l'caniveau
On ramassait des p'tits cailloux
Et on faisait des ricochets, vague là, vague l'eau
Les Vacances Au Bord De La MerOn allait au bord de la mer
Avec mon père, ma soeur, ma mère
On regardait les autres gens
Comme ils dépensaient leur argent
Nous
Il fallait faire attention
Quand on avait payé le prix d'une location
Les wagonnetsC'est la dernière fois
que j'dépense pour toi
cent vingt centimes
dois-je y ajouter
le prix du papier
d'la nicotine
Une cartouche entière
Mon territoire de chienTu longes la rivière la Marinière
Jusqu'au pont de bateaux.
Tu coupes à travers bois, plein de renards,
De hêtres et de bouleaux.
Tu longes la grand'route, au crois'ment,
Devant la croix en pierre,
Tu marches dix bonnes minutes
Le long d'la voie où passe le chemin d'fer.
Paty PatyOn a vécu à l'enseigne
Au cœur qui saigne
Dans une maison de l'Yonne
Ou d'llle-et-Vilaine
On recueillait les girolles au fond des bois
Le méchant loup vous l'dira
Paty Paty Paty Partie
Super NanaDix-huit grèves de poubelles
Que je traîne dans le quartier.
Jamais vu plus belle qu'elle
Dans la cité.
Les serveuses du milk-bar
Ou du Banana
Qu'on dépiaute dans le noir
Au cinéma,
Sur la luneSur la lune,
Un homme se promène avec un lévrier
Sur Vénus,
Un engin se pose un jour en Février
Février 3160
Et l'homme tout à coup sidéré
Déphasé, désorganisé
T'as d'la peine poussinT’as d'la peine poussin
t'as d'la peine qu'est-ce qui t'arrive
quelqu’un a ouvert les écluses
quelqu’un qui part
pour une raison impérative
ou pour deux cent mille raisons confuses
T’as d'la peine poussin