Les septs soeurs et le balUn jour, un homme épouse une femme. Ils ont ensemble sept filles. La femme se sent très proche des deux premières filles. Quand à l'homme, il passe tous les souhaits de sa cadette, alors qu'il n'écoute pas ses premières filles. L'homme interdit à ses fille d'aller de l'autre côté de la rive pour aller au bal.
Un soir, les sœurs se décident d'aller au bal et l'aînée va même demander à son père la permission d'y aller. Le père lui répond : « pas du tout ! » Une autre sœur part alors demander, à son tour, la permission d'y aller. Le père répond encore : « pas du tout ! »
Les sœurs se décident de réveiller la cadette et de lui dire d'aller demander au père. clors la cadette dit à son père : « ah, papa, je vais aller au bal ! Nous allons au bal ! » Son père lui répond : « heureusement que c'est toi qui viens me le dire ! Sinon, vous ne feriez pas un pas. »
clors les filles se préparent avec de somptueux habits et de belles chaussures. Les filles, ainsi apprêtées, traversent la rivière avec leur père sur la barque et arrivent au bal. La nuit est très rythmée par la musique du bal. Et les filles dansent.
Elles portent tous les noms des bananes : la plus grande s'appelle cmongo Ikouane; la cadette s'appelle Ilari Ikouane; si vous connaissez les noms de toutes les bananes, vous pouvez imaginer leurs noms...
Les sœurs font une ronde et dansent entre elles. Et lorsqu'un jeune homme arrive, elles partent s'asseoir sur leurs chaises. Le bal bat son plein. Les sœurs s'étonnent de ne plus voir leur sœur ainée cmongo Ikouane. Elle a disparu avec un jeune homme. Ilari Ikouane dit alors vu sa sœur partir avec ce jeune homme. Les autres sœurs s'étonnent et ont peur de la réaction de leur père.
Le jour se lève et cmongo Ikouane arrive enfin. Une des sœurs lui demande : « mais d'où viens tu ? » Elle lui répond : « ne me dérange pas ! Je viens d'où...? Hmmm ». Elles lui disent : « attention à papa demain ! »
Elles se mettent en route et leur père arrive pour les faire traverser avec une corde. On demande à l'ainée de passer la corde pour traverser. Elle répond : « allez-y vous d'abord ! » Et la première part. [Vous qui écoutez, vous répondrez : « ndendong i woulouga vale ndedong »]